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poligenik

28 février 2007

Silence autour de Pascale Ferran

Lors de la cérémonie des CESARS, Pascale Ferran, largement récompensée pour son film LADY CHATERLEY a longuement donné son avis sur la politique culturelle du gouvernement VILLEPIN. Beau et généreux discours. Celui-ci a déplu au Ministre de la Culture. Il a également agacé les journalistes qui no'nt pas repris l'évènement. CANAL+, le lendemain, dans son émission consacrée au résumé de la cérémonie n'en dit pas un mot. Les journaux télévisés du dimanche restent muets. Il faudra attendre lundi matin pour que BRUCE TOUSSAINT en parle dans sa matinale de CANAL+ et que GUY CARLIER y fasse allusion dans sa chronique de FRANCE INTER. Encore une fois on se demande pourquoi les journalistes passent sous silence un discours qui écorche un peu la politique gouvernementale. Encore une fois on s'interroge sur l'honnêtété intellectuelle des journalistes. Pourquoi ce silence, qui dans l'ombre des journaux et des télévisions a demandé à ce que l'information passe à la trappe? Mystère. Et peu importe. C'est avec ce genre de comportement que la profession journalistique perd de plus en plus chaque jour de sa crédibilité.

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28 février 2007

Les vicos

Les vicos sont de retour, ou plutôt ils s’affirment. D’abord en s’invitant sur les sites internet ultra-jeunes consacrés à la mode. De vieux cools (vicos) glissent parmi les photographies représentant de splendides jeunes personnes des clichés d’eux-mêmes, sexagénaires fiers et arrogants. En politique, la tendance est à la hausse. Ségolène Royal recrute dans son équipe de campagne non pas des éléphants, mais des vicos, Lionel Jospin en tête. Alors que le monde de l’entreprise jette avec vigueur et sans pitié les salariés de plus de quarante ans, la politique embauche à tour de bras des seniors encore verts. Chômeurs de plus de quarante ans, engagez vous dans la politique ! Chez Serge Moati, dans RIPOSTES du 25 Février, voici les vicos intellectuels. Les nombreux teasers diffusés sur France 5 nous annonçaient que Serge Moati recevaient dans son émission des intellectuels. Surprise ! Selon Serge Moati, on allait voir ici, là, des intellectuels jamais invités sur les plateaux de télévision, pour parler de la campagne présidentielle. Quoi ! De vrais intellectuels ? Ceux qui écrivent, pensent, cherchent, ceux qu’on n’entend jamais, ceux qui, parfois, s’expriment sur FRANCE CULTURE ? Des jeunes universitaires courageux et talentueux ? Des intellectuels marxistes, utopistes, empiriste ? Mais non, bien sûr que non. Serge Moati invite des amis, ses amis de l’élite médiatico-politique : Dan Franck ; Alain Finkielkraut ; Jean-François Kahn ; Philippe Sollers ; Alain Minc ; Benjamin Stora. Des intellectuels ? Non, des vieux cools, qui viennent une fois de plus dire les mêmes choses, distiller la même pensée. Le débat fut vif, très vif même, mais quand même, au ras des pâquerettes. Imaginons un instant, soyons fous, Camus, Sartre, Deleuze, Foucault, Barthes, revenir d’entre les morts pour s’installer dans le débat. Quant aux vrais intellectuels, on ne sait toujours pas où ils sont. En tout cas, pas dans la campagne présidentielle. Ni à la télévision.

28 février 2007

Voter pour qui?

Dans son éditorial de l’Express du 22 Février, Christophe Barbier, revenant sur l’affaire Duhamel, nous rappelle que voter est un acte anonyme, protégé par le rideau sombre de l’isoloir, et que nul n’a besoin de dire pour qui il vote. Il a raison et personne ne le dit, vraiment personne. Cependant ne pas dire ce n’est pas vraiment taire, et l’on voit ici et là un bon nombre de personnalités influentes ou se définissant comme telles, sous-entendre, suggérer, faire comprendre quel sera leur prochain choix électoral. Christophe Barbier ne dit rien du livre de Patrick de Carolis consacré à Bernadette Chirac. Patrick de Carolis est le président de France Télévisions, sait-on, devine-t-on pour qui il va voter ? Pas plus de commentaires sur le fait que le nouveau chef du CSA est l’ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin. Ces deux hommes détiennent un certain pouvoir dans le monde des médias et ils ne sont pas, soyons honnêtes, très discrets sur leurs convictions. Mais, contrairement à Alain Duhamel, ils n’ont pas dit, ils ne disent pas haut et clair pour qui ils vont voter. Alain Finkielkraut dans l’émission RIPOSTES du 25 Février utilise la prétérition avec un certain art en affirmant qu’il ne votera pas pour Ségolène Royal. Il ne dit pas pour qui il votera. Bref, personne ne le dit mais tout le monde le fait savoir. Le triste tissu de l’isoloir, loin de ressembler à la toge prétexte de l’innocence, possède les fades coloris et la fonction des rideaux de théâtre s’ouvrant et se fermant sur les pitreries des comédiens. Des comédiens qui, loin de simplement nous divertir, usent et abusent de leur influence dans une pièce grossièrement propagandiste.

22 février 2007

LEGION D'HONNEUR

Beaucoup de singes savants devant les écrans pour participer à l'hypocrisie compassionnelle du moment: Maurice PAPON devrait être inhumé avec sa Légion d'Honneur. Peu de commentaires sur le fait que ce haut fonctionnaire a été décoré par le Général de Gaulle lui-même: pourquoi? comment? ne savait-on pas déjà ce que Maurice Papon avait fait pendant la guerre? Pas plus d'informations sur la présence de Maurice Papon dans le gouvernement de Monsieur Barre pendant le septennat de Monsieur Valéry Giscard d'Estaing: pourquoi? comment? personne n'était-il au courant? vraiment personne? Enfin, peu de voix pour s'élever contre le fait que Monsieur Chirac ait décoré Monsieur Poutine de la même Légion d'Honneur, sans aucun état d'âme. Finalement, la Légion d'Honneur at-elle encore une quelconque valeur dans l'esprit et le coeur des français lorsqu'on voit qu'elle est généreusement offerte à n'importe qui, du simple footballeur au clown politique le plus cynique?

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